Tribune Les Echos / Maitre Coppet demande l’ouverture d’une instruction unique pour les victimes d’airbags défectueux

A la suite de la communication de Citroën et de Stellantis en mai 2024, les victimes et les proches de victimes décédées ont rassemblé leur courage et elles ont témoigné à nouveau sur leur accident et leur parcours. Leurs prises de paroles, un an auparavant, suite aux 2 décès de victimes d’airbags défectueux Takata ne semblaient pas avoir été suffisantes pour déboucher sur une campagne de rappel massive et immédiate.

Aujourd’hui, Maître Charles-Henri Coppet, avocat spécialiste en droit du dommage corporel de 7 victimes blessées et 4 familles de victimes décédées à cause d’airbags défectueux Takata, signe une tribune dans Les Echos, « Crise des airbags Takata : pour l’ouverture d’une instruction unique ». Il appelle à ce que cette instruction soit confiée à un Pôle spécialisé de santé publique. 

« Le rappel des airbags défectueux en France est un scandale industriel de sécurité et de santé publiques et doit être jugé comme tel. Un scandale qui en rappelle d’autres en matière de mise sur le marché de produits défectueux : le lait contaminé Lactalis , le Mediator, ou encore les prothèses PIP . Le nombre de victimes, leur répartition géographique, les moyens et les compétences techniques nécessaires, avaient conduit à l’ouverture d’instructions uniques confiées à un Pôle spécialisé de santé publique. »

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Au début des années 2000, Takata, équipementier japonais, commence à utiliser un nouvel agent chimique dans ses airbags qui, au fil du temps, en cas d’humidité, de fortes températures, peut exploser et provoquer une projection de fragments de métal sur le conducteur et les passagers. En 2008, Honda lancera le premier rappel et en 2014, l’agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) s’emparera du dossier après le décès d’une conductrice d’une Honda Civic, en septembre 20214 en Californie. Il y a 10 ans… Cette Honda Civic faisait partie d’un parc de véhicules de location et était une 2ème main. Le 27 février 2017, Takata plaidera coupable et reconnaitra avoir dissimulé pendant 10 ans la dangerosité de son airbag, devant la justice américaine.

En France, au moins 10 personnes sont décédées à la suite de l’explosion de l’airbag défectueux Takata qui équipait leur véhicule et 12 ont été gravement blessées.

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